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"Feux et furie" à la Maison Blanche

C'est le nouveau livre de livre de Michael Wolff [voir] :
"Fire and Fury : Inside the Trump White House", dont la sortie annoncée pour le 9 janvier a été avancée à demain 5 janvier par les éditeurs vu les remous que cette publication est en train de provoquer parmi le Président Trump et son entourage.


Avec un effet de "Bombe" pour la Maison blanche, le livre ne contient pas que les accusations de l’ex-conseiller de Trump Steve Bannon mais aussi de nombreuses anecdotes glaçantes.



Voici quelques anecdotes éclairantes, dévoilées dans les extraits publiés notamment dans le New York Magazine.

Le mystère des cheveux jaunes enfin révélé
Tel Samson, Donald Trump peut se résumer à sa chevelure, part inhérente au personnage. Même sa fille Ivanka s’en moque. Elle a raconté à des amis comment cette étrange boule jaune-orangée est composée. Le crâne de son père, raconte-t-elle, est complètement chauve, avec quelques poils sur les côtés et sur le haut du front. Une partie de la calvitie a été masquée par une opération de réduction de la tonsure. Pour le reste, les mèches de côté sont ramenées au milieu, puis renvoyées vers l’extérieur à l’aide d’une puissante laque à cheveux.
Quant à la couleur, comme Ivanka s’en amuse, on la doit à la gamme Just for Men. Plus la teinture est appliquée longtemps, plus elle devient sombre… Si Trump arbore cette étrange couleur allant du jaune à l’orange, c’est qu’il n’a pas la patience d’attendre !

Il ne voulait pas vraiment gagner
Pendant la campagne présidentielle, la stratégie de Donald Trump était claire. Faire parler de lui, et perdre "par le haut", en bénéficiant du statut de martyr et en devenant une célébrité mondiale au passage. C’est pour cette raison qu’il n’a pas publié sa déclaration de revenus, qu’il rechignait à investir ses deniers personnels et qu’il se fichait des conflits d’intérêt entre son entreprise et la politique.
"Pourquoi aurait-il fait autrement ?" écrit Michael Wolff. "Sa fille Ivanka et son gendre Jared Kushner seraient des stars internationales. Steve Bannon aurait pris de facto la tête du Tea party (NDLR : la branche la plus réactionnaire du parti Républicain). Kellyane Conway (NDLR : sa conseillère à la communication) serait une star de la télé. Et Melania Trump, à qui l’on avait assuré que son mari ne deviendrait jamais président, pourrait revenir à ses discrets déjeuners. Perdre faisait plaisir à tout le monde. Perdre, c’était gagner."

Une soirée électorale aux airs de défaite
Dans ce contexte, on comprend le désarroi qui a saisi tout le monde le soir de la victoire, le 8 novembre 2016. Don Jr, son fils, a raconté que son père "avait la tête de quelqu’un qui venait de voir un fantôme". Et Melania était en larmes, "mais pas des larmes de joie".
Steve Bannon raconte sans plaisir qu’en une heure, "Trump est passé de la confusion à l’incrédulité, puis à l’horreur". Avant d’arriver à "cette ultime transformation**: tout d’un coup, Donald Trump est devenu un homme qui a cru qu’il méritait d’être président des Etats-Unis, et qui était capable de l’être".

Trois télés dans la chambre présidentielle
La vie quotidienne à la Maison-Blanche n’est pas plus agréable. Donald Trump n’aime pas ce bâtiment, "qu’il juge complexe et un peu inquiétant". Le couple Trump fait chambre à part, "c’est une première depuis les Kennedy", écrit Michael Wolff. Au pied de son lit, le président "a commandé deux écrans de télévision de plus que celui déjà disponible, et un verrou pour la porte, provoquant une brève altercation avec les services secrets, ces derniers insistant pour avoir accès en permanence à la chambre".

Paranoïa à tous les étages de la Maison-Blanche
Le président a une peur paranoïaque d’être empoisonné. Il a demandé à ce que "personne ne touche rien, et surtout pas sa brosse à dent". Et lui qui a toujours aimé manger au McDonald’s se fait régulièrement livrer : au MacDo, "personne ne sait qui va venir et la nourriture est préparée en amont et en toute sécurité." "Si à 18 h 30 il n’avait pas dîné avec Steve Bannon, alors il était très probablement au lit avec un cheeseburger, regardant ses trois écrans et passant des coups de fil", écrit Michael Wolff. Un programme de rêve.


Source : New York Magazine (04-01-2018)