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Le rapport publié lundi 12 février 2018 fait suite à une mission confiée cet automne par le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer au député Cédric Villani et à Charles Torossian, inspecteur général de l'Education nationale.

Le document liste 21 mesures pour améliorer le niveau en mathématiques des élèves français, qualifié de "catastrophique", et faire aimer cette discipline, qui "occupe en effet une place à part dans les parcours scolaires". Elle est en effet devenue la matière reine pour accéder aux meilleures écoles" www.sciencesetavenir.fr.







La méthode de Singapour

En quoi consiste t'elle ?
Le principe de la méthode de Singapour  [voir] est que les élèves fassent des mathématiques sans s'en rendre compte. L'enfant doit comprendre avant d'apprendre, comme comprendre pourquoi on écrit "5+3=8". Pour cela, ils observent et manipulent de manière concrète avant de passer à une application plus abstraite. Le but est de toujours donner du sens aux exercices et aux symboles et chiffres mathématiques.

Cela passe par l'invention d'histoires à partir de situations réelles ou d'images et un nouveau vocabulaire. On parle ainsi de phrases mathématiques, comme "6+3=9". Mais pour être dans le concert, on va plutôt dire "6 fleurs + 3 fleurs = 9 fleurs" et utiliser des objets, comme des cubes multidirectionnels ou des étiquettes pour des jeux. Les élèves doivent ainsi pouvoir s'approprier le sens du "+", car ils ne voient au départ qu'une simple croix sans comprendre quelle est sa signification.

Un exemple d'exercice
Un enfant a 5 autocollants rouges et 8 bleus. Je demande aux élèves ce qu'ils peuvent chercher avec ces autocollants. Combien il y a d'autocollant en tout? Combien il y a de rouge, de bleu? Combien il en reste si on enlève les bleu? Les élèves créent ainsi les énoncés et vont répondre à chaque question en se demandant comment faire. Et moi, j'introduis ensuite les phrases mathématiques, comme "5+8=13", avec des schémas visuels et de la verbalisation. L'intérêt n'est pas ici de trouver la solution finale, mais de trouver quelles sont les bonnes questions que l'on peut se poser.

Source : www.lexpress.fr