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MontbaZine 2024









174 154 électeurs ont voté par "Oui" ou "Non" à cette question : "Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ?"
La mobilisation a été forte.

OUI 43,6%
NON 56,4%


C'est le "non" à l'indépendance qui l'a emporté avec 56,4% des voix contre 43,6% pour le oui, a indiqué le Haut-Commissariat. Un score très en deçà de ce que les sondages prévoyaient mais qui consacre, selon Emmanuel Macron une "marque de confiance dans la République française, son avenir et ses valeurs." Dans une allocution exceptionnelle depuis le palais de l'Élysée, le chef de l'État a invité "chacun à inscrire la Nouvelle-Calédonie dans la République et dans le destin océanique et indo-pacifique qui est le sien."




La nouvelle Calédonie aux urnes

Référendum d’autodétermination au 4 novembre 2018

Signés en juin et août 1988, les accords de Matignon-Oudinot mettent fin à une période de troubles en Nouvelle-Calédonie. Ils prévoient une période de dix ans de développement économique, social, culturel et institutionnel avant la tenue d’un référendum d’auto-détermination en 1998.

Dix ans plus tard, un nouvel accord est signé entre l’État, les indépendantistes et les loyalistes (accord de Nouméa du 5 mai 1998). Cet accord poursuit la revalorisation de la culture kanak (statut coutumier, langues, etc.), crée de nouvelles institutions et prévoit un processus de transfert progressif et irréversible de compétences à la Nouvelle-Calédonie, en l’attente du référendum d’autodétermination qui est reporté à 2018 au plus tard.

Cet accord implique une révision de la Constitution. Il est aussi validé par un référendum local puis mis en oeuvre par différentes lois adoptées en mars 1999. L’article 77 de la Constitution détermine les modalités de mise en œuvre de l’accord de Nouméa et en particulier les conditions et les délais dans lesquels les populations intéressées de la Nouvelle-Calédonie seront amenées à se prononcer sur l’accession à la pleine souveraineté.

La loi organique du 19 mars 1999 établit un nouveau statut pour la Nouvelle-Calédonie et dispose que la consultation sur l’accession à la pleine souveraineté doit être organisée au cours du mandat du Congrès de la Nouvelle-Calédonie (2014-2018). C’est par une délibération adoptée à la majorité des trois cinquièmes de ses membres que le Congrès doit fixer la date du référendum. Passé ce délai, c’est l’État qui doit l’organiser, au plus tard en novembre 2018.

Le 19 mars 2018, le Congrès de la Nouvelle-Calédonie a adopté la délibération fixant la date du référendum d’autodétermination au 4 novembre 2018.

Source : www.vie-publique.fr