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Photo : D.R.



Une espèce d'oiseau emblématique de l'Hérault sur le point de disparaître.

Le dernier couple de Pie-Grièche à poitrine rose présent en France, dans l'Hérault, vient de disparaître. Il se trouvait entre Montpellier et Villeveyrac. L'espèce est en grand danger partout en Europe.

Au début du XXe siècle, la pie-grièche à poitrine rose était considérée comme une espère commune, présente en grand nombre dans le nord-ouest et le sud-est du pays. Cent ans plus tard, un seul couple était répertorié dans l'Hérault au début du mois de juillet. Deux spécimens, les derniers, qui n'ont malheureusement pas réussi à se reproduire correctement et dont la femelle et les petits viennent finalement de mourir.

Si aucun autre ne s'arrête en France à l'avenir, la pie-grièche serait la première espèce de vertébrés à disparaître du territoire métropolitain au XXIe siècle.

Durant les années 90, cet oiseau n'était plus présent qu'en Languedoc-Roussillon et occasionnellement dans le Gard et les Bouches-du-Rhône, explique la LPO (Ligue de protection des oiseaux) du département. A la fin du siècle dernier, seuls l'Aude et l'Hérault comptaient encore des nids. Une disparition programmée, donc, que le grand plan régional de sauvegarde lancé il y a dix ans, en 2008, n'est pas parvenu à enrayer. Pas plus que le plan national d'action mis en place en 2013.

La faute à l'agriculture intensive ?

Si l’espèce est encore présente en Asie centrale et en Europe centrale, et notamment en Roumanie, ou encore dans quelques pays méditerranéens (Espagne, Italie), les effectifs diminuent partout. A cette disparition, plusieurs raisons, toujours selon la LPO. Parmi elles, la première est sans aucune doute ladiminution des insectes par l'usage systématique de pesticides et plus globalement, l'intensification de l'agriculture, à la fois en France mais aussi dans sa zone d'hivernage, en Afrique.

Autres explications : les changements climatiques, le braconnage, la modification des sols dans ses zones d'habitat, ou bien la très longue migration et les risques qu'elle entraîne (près de 10.000 kilomètres deux fois par an). Se trouvant en bordure d'aire de répartition, il est d'ailleurs logique que la France et l'Espagne soient aujourd'hui les plus impactés.

Source : www.francebleu.fr