![]() Vendu : 1 930 000 € |
Couvre chef impérial aux enchères ! Un chapeau porté par Napoléon Ier autour de 1810 sera vendu aux enchères le 19 novembre chez Osenat à Fontainebleau. Il provient de la collection de l’entrepreneur Jean-Louis Noisiez, décédé en 2022. Il est estimé entre 600 000 et 800 000 euros. Un chapeau porté par Napoléon autour de 1810 Ce chapeau, en feutre taupé dit "castor noir", est de forme traditionnelle « à la française ». Il est orné de la cocarde brodée tricolore – blanche au centre, rouge à l’extérieur. Le chapeau fut conservé, jusqu’à la fin du XIXe siècle, dans la famille du colonel Baillon (1776-1840) qui fut nommé fourrier du Palais de l’empereur le 1er janvier 1806. "Il reçut en 1814 la croix d’officier de la Légion d’Honneur, et fut nommé colonel-adjudant du palais le 15 mai 1815, après le retour de l’ile d’Elbe, explique l’expert Jean-Claude Dey. Il avait tout quitté, femme, enfants et intérêts privés, afin d’accompagner l’empereur dans l’exil. Il a fait toutes les campagnes de l’an I à l’an VIII de la République, et celle de 1805, il s’est trouvé aux batailles d’Ulm, d’Austerlitz, d’Iéna, d’Eylau, de Friedland et de Wagram, il a fait la campagne de Russie, où il a beaucoup souffert et beaucoup perdu…" Le chapeau fut porté par Napoléon Ier au milieu du Premier Empire, autour de 1810, période durant laquelle Baillon était affecté au Palais de l’empereur (1806-1815). La cocarde, quant à elle, lui fut remise par son premier valet, Louis Joseph Marchand, à bord de l’Inconstant, alors qu’il rejoignait les côtes françaises. "L’exaltation fut telle, que l’Empereur, qui voulait parler, ne put placer un mot, raconte Marchand. Il serait difficile, en effet, de peindre la joie, l’enthousiasme, l’attendrissement qui se manifestèrent sur le brick ; les vivats, les battements de mains, les trépignements de pieds se firent entendre si fortement que toutes les batteries du brick jouaient à la fois. C’était le délire…" Ce jour-là, le 1er mars 1815, alors que la flottille était à la hauteur du cap d’Antibes, Napoléon aurait rejoint le pont et proclamé à ses soldats : "Arborez cette cocarde tricolore que vous portiez dans nos grandes journées." Source et plus de détails : magazine.interencheres.com (19-11-2023) |
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