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Automobile hybride : Une machine légère



Le constructeur automobile chinois BYD [1], rival de Tesla, affirme que son nouveau groupe motopropulseur hybride peut parcourir plus de 1 250 miles sans avoir à recharger ou à faire le plein, rapporte Bloomberg - un chiffre stupéfiant qui illustre l'attrait des hybrides pour les conducteurs économiques qui se méfient de l'autonomie comparativement limitée des véhicules tout électriques.



Le groupe motopropulseur sera présenté dans deux berlines moyennes de BYD - la Qin L [2] et la Seal 06 [3], toutes deux hybrides rechargeables - qui coûtent moins de 13 800 dollars au niveau national.

Ce prix avantageux en fait un choix attrayant par rapport à leurs concurrentes plus chères proposant des offres similaires. La Toyota Camry Hybrid, par exemple, a une autonomie impressionnante mais relativement faible de "seulement" 680 miles, alors qu'elle se vend à plus de 28 000 dollars aux États-Unis.

La Tesla Model 3 Long Range [4], entièrement électrique, affiche quant à elle une autonomie d'environ 342 miles et coûte plus de 47 000 dollars, ce qui en fait une option plus respectueuse de l'environnement, mais nettement plus anxiogène sur le plan de l'autonomie.



Tester les tests
Les chiffres de BYD sont probablement basés sur le cycle de conduite CLTC [5], qui est la norme en Chine.

Comparé au cycle WLTP [6] en Europe et au test EPA [7] aux États-Unis, le cycle chinois est considéré comme le plus optimiste. Bien que cela ne signifie pas qu'il faille l'ignorer, le cycle CLTC produit généralement des fourchettes plus élevées que les autres.

Le test EPA, particulièrement rigoureux, indique par exemple que la Tesla Model 3 Long Range a une autonomie de 342 miles, tandis que le CLTC annonce 443 miles - soit une différence d'environ 30 %. Le cycle européen WLTP se situe entre les deux, avec une autonomie de 421 miles.

Cependant, même si l'on retranche un tiers de l'autonomie annoncée par BYD, on obtient environ 825 miles de conduite sans arrêt et sans recharge. Des calculs spéculatifs, certes, mais la conclusion est claire : ces véhicules hybrides chinois ne sont pas des pigeons.
Guerres commerciales

Les Américains qui souhaitent les acheter devront toutefois payer un prix élevé, si tant est qu'ils arrivent sur le marché. Le président Joe Biden a récemment imposé des droits de douane de 100 % sur tous les véhicules électriques chinois importés, contre 25 % auparavant, dans le but de protéger les constructeurs automobiles nationaux tout en donnant l'impression d'être dur avec la Chine.

L'Europe, quant à elle, semble prête à s'emparer de ces voitures que les États-Unis ont décidé de laisser de côté.

Cela étant dit, l'autonomie est l'une des principales préoccupations des acheteurs qui hésitent à adopter les VE. C'est pourquoi BYD, dont les VE jouissent d'une popularité impressionnante au niveau national, s'efforce de construire des voitures bon marché et économes en énergie qui ne nécessitent pas l'engagement intimidant d'un véhicule entièrement électrique.

Il s'agit peut-être d'une stratégie qui pourrait s'avérer payante à long terme, car certains constructeurs automobiles sont moins convaincus de l'avenir du tout électrique.

Source : www.futurism.com